Imaginez une ville sans murs, sans portes, sans serrures. Une ville où chaque maison est ouverte à tout vent, exposée aux voleurs et aux intrus.
Voilà exactement la situation des entreprises qui ne disposent pas d’une sécurité informatique robuste, à l’ère numérique actuelle.
En 2023, le nombre de cyberattaques a atteint un sommet alarmant, avec une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente selon le rapport annuel de Cybersecurity Ventures.
Au total, le cybercrime pourrait coûter 10,5 trillions de dollars par an à l’échelle mondiale d’ici 2025. C’est donc désormais la plus grande menace pour chaque entreprise, indépendamment de sa taille ou de son secteur.
En effet, les organisations dépendent de plus en plus des technologies numériques au quotidien, mais chaque connexion internet, chaque système informatique est une porte potentielle pour les hackers.
Et cela ne concerne pas uniquement les grandes entreprises. En 2023, 43% des cyberattaques ont ciblé les PME, souvent moins préparées à se défendre.
Face à cette réalité, la cybersécurité n’est plus seulement une question de protection des données sensibles, mais un enjeu de survie pour les entreprises.
Alors, comment évaluer et renforcer la sécurité des infrastructures informatiques ? Pour y parvenir, de nombreuses organisations s’en remettent aux audits de sécurité.
En quoi consiste un audit de sécurité ?
Selon les objectifs visés et le périmètre concerné, un audit de sécurité peut prendre plusieurs formes. On distingue deux catégories principales.
L’audit interne est réalisé par l’équipe de sécurité de l’entreprise. Il permet une évaluation continue et une réactivité accrue face aux vulnérabilités détectées, en exploitant la connaissance des systèmes et des processus internes.
De son côté, l’audit externe est mené par des consultants ou des entreprises spécialisées en cybersécurité. Il offre un regard neuf et impartial sur la sécurité des systèmes, et s’avère très souvent requis pour obtenir des certifications ou répondre à des exigences réglementaires.
Par ailleurs, le processus peut avoir différents buts. Un audit technique se focalise sur les aspects technologiques, comme les tests de pénétration, l’analyse des configurations des systèmes, ou les tests de vulnérabilités.
Il vise principalement à détecter les failles exploitables par des attaquants. De son côté, l’audit organisationnel évalue les politiques, procédures et pratiques de sécurité de l’entreprise.
C’est la culture de sécurité de l’entreprise, la formation des employés et la gestion des accès et des incidents qui est examinée.
Bien souvent, les audits se basent sur des normes et des cadres de référence reconnus à l’internationale pour assurer une évaluation rigoureuse et standardisée. Parmi les plus importants, on compte l’ISO 27001 : une norme internationale spécifiant les exigences pour établir, mettre en œuvre, maintenir et améliorer un système de gestion de la sécurité de l’information (SGSI).
Un audit doit aussi vérifier la conformité de l’entreprise au RGPD de l’Union européenne, imposant des obligations strictes en matière de protection des données personnelles.
Les différentes étapes d’un audit de sécurité
En général, un audit de sécurité suit un processus structuré en plusieurs étapes, permettant une évaluation exhaustive et systématique.
On commence tout d’abord par la préparation et la planification. Cette phase consiste à définir le périmètre, à identifier les ressources à auditer, à établir des objectifs et des critères, et à sélectionner l’équipe d’audit.
L’étape suivante consiste à collecter des informations. Ceci passe par des entretiens avec le personnel, un examen des documents et des politiques de sécurité, et par l’utilisation d’outils de scan et de tests pour recueillir des données techniques.
Par la suite, les risques potentiels sont identifiés et analysés, avec pour chacun d’entre eux une évaluation de l’impact et de la probabilité.
Afin d’analyser les vulnérabilités, des tests de pénétration sont effectués. On réalise également un examen des configurations des systèmes et des réseaux, et une analyse des logs et des événements de sécurité.
Pour terminer, l'équipe d’audit rédige un rapport détaillé présentant les résultats et formule des recommandations pour corriger les vulnérabilités identifiées. Ce rapport est présenté à toutes les parties prenantes, afin d’ouvrir une discussion sur les mesures à prendre.
L’arsenal de l’auditeur : méthodologies et outils
Un audit de qualité repose en grande partie sur les méthodologies employées. L’une des plus connues est OWASP : Open Web Application Security Project.
Elle offre un cadre complet pour évaluer la sécurité des applications web. Son célèbre « Top Ten » recense les dix principales vulnérabilités auxquelles les applications web sont exposées.
Ainsi, les auditeurs peuvent se concentrer sur les faiblesses les plus critiques et courantes. Une autre méthode est celle proposée par le SANS Institute, qui fournit une vaste gamme de ressources et de lignes directrices.
Par exemple, les « SANS Critical Security Controls » définissent les meilleures pratiques pour améliorer la sécurité des systèmes d’information. Ils sont très souvent utilisés comme référence pour les audits.
En outre, l’utilisation d’outils spécialisés est impérative pour mener à bien un audit. Pour le scan des vulnérabilités, Nessus est populaire et permet de détecter les failles dans les systèmes, les applications et les réseaux.
De son côté, OpenVAS offre des capacités similaires à travers une plateforme open source.
Une autre catégorie de solutions est celle dédiée aux tests d’intrusion, avec par exemple Metasploit pour simuler des attaques réelles afin d’identifier les vulnérabilités exploitables.
Citons aussi Wireshark qui permet d’analyser les protocoles réseau ou d’inspecter le trafic réseau en temps réel, et d’identifier des anomalies ou des comportements suspects.
Un autre point important en cybersécurité est la configuration, et certains outils permettent de l’analyser. C’est le cas de SCAP (Security Content Automation Protocol), un ensemble de normes permettant l’automatisation de la gestion des configurations et la vérification de la conformité aux politiques de sécurité.
De même, l’outil open source Lynis permet de vérifier la configuration des systèmes basés sur Unix et d’identifier toute faille de sécurité potentielle !
L’audit de sécurité, un processus voué à devenir indispensable
Pour toute organisation soucieuse de protéger ses données et ses systèmes contre les cybermenaces, l’audit est une démarche incontournable.
Avec l’évolution constante des techniques de cyberattaques, une telle intervention permet de maintenir une posture de sécurité à la fois proactive et réactive, et de mettre à jour ses défenses pour faire face aux dernières innovations des hackers.
Et face à l’explosion du cybercrime anticipée par tous les analystes, cette procédure va tout bonnement devenir impérative au fil des années à venir. D’autant que les réglementations en matière de sécurité vont continuer de se renforcer !
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