Notre monde est désormais dans l’ère du numérique, où la technologie est omniprésente au quotidien et où des millions d’ordinateurs interconnectés créent un lien permanent entre tous les humains.
Or, dans cette époque gouvernée par l’informatique, une grave menace commune plane sur les gouvernements, les entreprises et même les particuliers…
Il s’agit des cyberattaques ! En exploitant les vulnérabilités des systèmes et des réseaux, les hackers peuvent provoquer des conséquences dévastatrices telles que des fuites de données ou la perturbation d’infrastructures critiques.
Face à ce fléau moderne, il est devenu impératif d’apprendre à se protéger. Et cela passe avant toute chose par la connaissance ! Alors, qu’est-ce qu’une cyberattaque, et comment se défendre ? C’est ce que vous allez découvrir dans la suite de cet article !
Du ver Morris aux supervirus créés par IA : histoire et évolution des cyberattaques
Le cybercrime est aussi ancien que l’informatique, à tel point qu’il est presque impossible de remonter jusqu’aux origines de la toute première cyberattaque.
Néanmoins, l’un des premiers malwares à avoir marqué les esprits est le ver Morris. Ce programme malveillant a été créé en 1988, par un étudiant en informatique nommé Robert Tappan Morris. Il a propagé sa création à travers le réseau ARPANET, précurseur de l’internet moderne. Au total, près de 10% des ordinateurs connectés à ce réseau ont été perturbés par Morris.
Suite à cet incident, l’industrie a pris conscience de la vulnérabilité des systèmes et de la nécessité de développer des mesures de sécurité robustes pour les protéger des maliciels…
Ce n’était toutefois qu’un début. Avec l’avènement d’internet et l’augmentation de la connectivité, les cyberattaques sont devenues plus fréquentes et plus sophistiquées.
Dans les années 2000, l’essor des réseaux sociaux et du e-commerce a ouvert de nouvelles opportunités pour les criminels.
On se souvient notamment du ver ILOVEYOU, qui s’est propagé en l’an 2000 via les e-mails. En seulement quelques heures, des millions d’ordinateurs ont été infectés et les dommages causés sont estimés à plusieurs milliards de dollars.
Cette évolution technologique a aussi mené à une diversification des cyberattaques et des logiciels malveillants. Par exemple, les ransomwares permettent aux hackers de crypter les données de leurs victimes pour exiger une rançon.
En 2017, WannaCry a ainsi touché plus de 200 000 ordinateurs dans 150 pays et notamment des systèmes critiques. Au Royaume-Uni, certains hôpitaux du National Health Service ont été paralysés.
Au fil du temps, les cyberattaques ont pris de l’ampleur et leurs conséquences sont devenues de plus en plus graves. En 2013, l’attaque contre la chaîne d’hypermarchés Target Corporation a compromis les informations de cartes de crédit de plus de 40 millions de clients.
De même, en 2017, l’attaque NotPetya qui ciblait initialement l’Ukraine s’est propagée dans le monde entier et a causé des perturbations majeures dans diverses entreprises. C’est notamment le cas de Maersk, le géant du transport maritime qui a perdu plus de 300 millions de dollars.
En 2020, c’est l’ensemble de l’écosystème technologique qui a été frappé suite à l’attaque contre SolarWinds. Les criminels ont infiltré les mises à jour de ses logiciels omniprésents dans les entreprises, et ont pu accéder à des milliers d’organisations, dont plusieurs agences gouvernementales des États-Unis.
On assiste à présent à l’apparition de malwares encore plus avancés et destructeurs, tels que les killwares qui sont capables de provoquer des dégâts physiques ou des pertes de vies humaines en ciblant les hôpitaux et les réseaux électriques.
Les supervirus, quant à eux, sont des malwares capables de contourner les mesures de sécurité les plus avancées et de se propager rapidement à travers les réseaux.
Vous l’aurez compris : les cyberattaques ne cessent de se développer, et les organisations qui négligent la cybersécurité s’exposent à des conséquences désastreuses…
Quels sont les types de cyberattaques ?
Une cyberattaque consiste à mener un acte offensif contre un système informatique, à travers un réseau. Toutefois, il en existe de nombreux types différents !
Les logiciels malveillants, ou malwares, sont une catégorie qui inclut les virus, les chevaux de Troie, les ransomwares ou encore les logiciels espions. Il s’agit de programmes conçus pour infiltrer, endommager ou désactiver les dispositifs informatiques.
Par exemple, un virus se propage en s’attachant à des fichiers légitimes. De son côté, un cheval de Troie se déguise en logiciel inoffensif pour tromper les utilisateurs. Un ransomware quant à lui encrypte les données de la victime, qui n’a d’autre choix que de payer une rançon pour les décrypter.
Une fois sa cible infectée, un malware peut causer des pertes de données, des interruptions de service, et des coûts de récupération très élevés pour la victime.
Un autre type de cyberattaque est la DDoS ou attaque par déni de service. Elle vise à rendre un service en ligne indisponible, en inondant ses serveurs de trafic. La méthode la plus courante consiste à utiliser un réseau de dispositifs compromis, appelé botnet, pour générer un volume de requêtes si élevé que le service ciblé est submergé.
Ces dispositifs peuvent être des ordinateurs, des téléphones ou même des objets connectés, et une DDoS peut totalement paralyser un site, un jeu en ligne ou même une infrastructure critique. En 2016, une DDoS exploitant le botnet Mirai a perturbé de nombreux sites web célèbres tels que Twitter et Netflix en s’attaquant au fournisseur de services DNS Dyn.
Par ailleurs, le hacking repose sur l’exploitation de failles de sécurité pour accéder illégalement à des systèmes informatiques. Il existe toutefois plusieurs types de hackers, et tous ne sont pas mal intentionnés.
Les hackers éthiques (white hat) travaillent souvent comme consultants en sécurité, et identifient les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées par les criminels. En revanche, les hackers black hat cherchent à voler des informations, causer des dommages ou obtenir des gains financiers. L’un des exemples les plus connus est le piratage des bases de données d’Equifax en 2017, qui avait compromis les données de 147 millions de personnes.
Cependant, une cyberattaque ne requiert pas forcément l’usage d’un logiciel. Le phishing ou hameçonnage est une technique utilisant des courriels, des SMS ou des sites web frauduleux pour piéger les victimes et les inciter à divulguer des informations sensibles. Elles peuvent notamment être poussées à révéler leurs mots de passe ou leurs numéros de cartes de crédit.
Bien souvent, ces attaques reposent sur l’ingénierie sociale pour créer un sentiment d’urgence ou de confiance. Par exemple, un email de phishing peut prétendre provenir d’une banque et demander à l’utilisateur de vérifier son compte en cliquant sur un lien malveillant. Les meilleures campagnes d’hameçonnage sont si trompeuses qu’elles parviennent à piéger des milliers de personnes, entraînant des pertes financières et compromettant des informations personnelles…
Des conséquences parfois catastrophiques
Une cyberattaque peut avoir des effets dévastateurs, y compris sur les individus. Une conséquence courante est le vol d’identité, lorsque les données personnelles sont utilisées pour ouvrir un compte bancaire, contracter un prêt ou effectuer des achats frauduleux.
Certaines personnes se retrouvent ruinées à cause de tels incidents. De même, la fuite d’une photo intime ou d’informations très confidentielles peut être irréversible et traumatisante. En 2015, suite à la fuite de données du site de rencontres Ashley Madison spécialisé dans l’adultère, des couples ont été brisés et certaines victimes sont allées jusqu’à mettre fin à leurs jours…
Pour les entreprises, une attaque réussie peut entraîner la perte d’informations financières, de secrets commerciaux ou de données clients. De quoi entacher leur réputation et perdre la confiance de leurs clients et partenaires. Les coûts de récupération, frais de réparation, amendes réglementaires et mesures de prévention futures peuvent aussi être exorbitants.
Toutefois, ce sont les cyberattaques contre les gouvernements et les infrastructures qui peuvent avoir les conséquences les plus dramatiques.
Par exemple, une attaque contre un réseau électrique peut entraîner des pannes généralisées et affecter des millions de personnes. Les cibles peuvent aussi être les systèmes de transport ou les installations de santé. En 2010, le virus Stuxnet a saboté les centrifugeuses nucléaires iraniennes.
Comment se protéger contre les cyberattaques ?
À l’échelle individuelle
Les bonnes pratiques de cybersécurité incluent :
- l’installation d’un logiciel antivirus
- l’usage de mots de passe complexes
- l’authentification à deux facteurs
Il est aussi vivement conseillé d’éviter de cliquer sur des liens suspects, de télécharger des fichiers à partir de sources méconnues, ou encore d’ouvrir les e-mails sans être sûr de connaître l’expéditeur.
Pour les entreprises
Les stratégies à adopter doivent être plus robustes compte tenu des enjeux :
- Mettre en place des politiques de sécurité strictes
- Installer des pare-feux
- Utiliser des systèmes de prévention et de détection des intrusions
Afin d’identifier et de corriger les vulnérabilités avant qu’il ne soit trop tard, les entreprises doivent également effectuer régulièrement des audits de sécurité. Un système de sauvegarde automatisé et un plan de récupération des données sont également impératifs.
Par ailleurs, les employés doivent être formés aux meilleures pratiques, et apprendre à reconnaître les attaques de phishing. Toute l’organisation doit être prête à faire face aux assauts des hackers !
Doit-on s’inquiéter du futur des cyberattaques ?
Les avancées technologiques offrent de nouvelles possibilités aux cybercriminels. Par exemple, l’essor de l’IoT leur permet de cibler les objets connectés comme les caméras de surveillance, les thermostats intelligents ou même les voitures autonomes.
Désormais, ils utilisent aussi l’IA pour automatiser et amplifier leurs attaques, par exemple en créant des logiciels malveillants extrêmement sophistiqués ou en laissant les chatbots comme ChatGPT rédiger des campagnes de phishing personnalisées très convaincantes.
Heureusement, l’industrie de la cybersécurité s’adapte en adoptant elle aussi les innovations techniques. L’IA peut être utilisée pour mieux détecter les menaces, tandis que les outils automatisés aident à répondre plus rapidement.
Néanmoins, une coopération internationale est nécessaire pour que les pays partagent leurs informations et créent une réponse globale unifiée contre les cybercriminels. Des accords internationaux doivent aussi être établis pour faciliter la poursuite des hackers à travers les frontières…
Les cyberattaques, un danger qui menace désormais le monde réel
Longtemps négligées et sous-estimées, les cyberattaques font désormais trembler les gouvernements et les plus grandes entreprises du monde entier.
Pour cause, une grande partie de l’économie est désormais centrée sur le numérique et la data. Dans ce contexte, un simple piratage peut provoquer des millions d’euros de dégâts.
À l’heure où nos infrastructures les plus essentielles reposent sur l’informatique, les hackers peuvent même causer des coupures d’électricité, empoisonner l’eau potable ou neutraliser les systèmes de défense.
Les hôpitaux sont régulièrement pris pour cible, et les vies des patients sont mises en danger. De même, l’espace cyber représente un nouveau front tout aussi important que le champ de bataille dans les guerres modernes.
Et ces attaques sont de plus en plus sophistiquées, car les gangs de hackers n’hésitent plus à recruter de véritables experts en informatique et à exploiter les technologies de pointe comme l’IA pour créer des malwares surpuissants.
Voilà pourquoi les experts en cybersécurité, capables de contrecarrer ces offensives, sont de plus en plus recherchés dans tous les secteurs. Si cette vocation vous attire, vous pouvez choisir la CyberUniversity !
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