Si les cybercriminels sont si redoutables, c’est parce qu’ils savent exploiter à la perfection les failles de sécurité informatique. Un mot de passe mal protégé, une absence de cryptage des données, des règles d’authentification trop faibles, une erreur de conception ou de configuration, … les portes d’entrée sont multiples. Et les conséquences d’une telle intrusion peuvent être dramatiques (vol de données confidentielles, interruption des services, atteinte à l’image de marque, …). Alors pour s’en prémunir, la première chose à faire est d’être conscient de toutes ces vulnérabilités. Découvrez les 6 principales failles de sécurité.
1 - Les injections SQL ou l’introduction de code malveillant
Une injection, c’est tout simplement l’introduction du code dans le serveur. Ici, les cybercriminels tirent parti d’une faille de sécurité au niveau de l’écriture du code en backend. Ce faisant, ils peuvent récupérer des données confidentielles.
Le pirate va alors altérer une requête SQL de son objectif initial. Par exemple, sur les sites web, les hackers malveillants insèrent leur propre code SQL dans des formulaires. Ils pourront ainsi modifier ou récupérer les données, comme les données bancaires des clients ou encore les mots de passe.
Une des pratiques courantes, c’est le piratage par mots clés japonais. C'est-à-dire l’introduction de caractères japonais (ou toute autre langue complexe) pour dissimuler le code malveillant.
Pour se prémunir contre cette faille de sécurité, plusieurs méthodes sont possibles, comme la gestion des droits, le chiffrement ou les vérifications manuelles.
2 - Le cross site scripting XSS
Cette pratique est particulièrement utilisée sur les sections où l’utilisateur interagit avec le site. Par exemple, la zone commentaire, un forum de discussion, les formulaires de connexion, une section de recherche, etc. Cet utilisateur va alors entrer une requête pouvant générer du code HTML ou JavaScript. C’est là que les pirates tirent parti des failles de sécurité XSS. Ils exploitent les entrées utilisateurs pour y inscrire du code malveillant. Celui-ci pourra ensuite être exécuté par d’autres utilisateurs. De son côté, le hacker peut voler les cookies de connexion.
Pour éviter cette situation, il est possible d’insérer une alerte JavaScript dans un formulaire ou une URL. Cela permettra ainsi de détecter les vulnérabilités XSS.
3 - Les mots de passe, une faille de sécurité humaine très répandue
Il n’est pas toujours nécessaire d’aller chercher loin pour exploiter les failles de sécurité d’un système d’information. Les erreurs humaines suffisent. Pour ce faire, les cybercriminels vont envoyer des scams (ou fausses URL) à leurs cibles. L’utilisateur a l’impression d’être sur un site de confiance. Il y introduit son mot de passe et ses identifiants. Le hacker dispose alors de toutes les informations pour récupérer ses données.
Outre les scams, les mots de passe simplistes sont aussi très faciles à pirater. D’où l’importance de sécuriser l’ensemble de ces entrées notamment avec :
- une double authentification (mot de passe + code par email ou sms) ;
- des mots de passe complexes renouvelés très régulièrement.
C’est d’autant plus important que plus de 80 % des attaques informatiques proviennent de vols de mots de passe.
4 - Les attaques par déni de service distribué (DDoS)
L’attaque DDoS (ou distributed denial of service, en anglais) vise à surcharger un réseau distribué (data center, site, application, …) avec un trafic beaucoup plus élevé que la normale. Le hacker envoie une multitude de requêtes au serveur afin de le saturer et éventuellement exploiter d’autres failles de sécurité. Soumis à une charge de travail exponentiel, le site ou le réseau commence à ralentir jusqu’à devenir totalement inutilisable.
Les conséquences d’une telle attaque peuvent être désastreuses pour les organisations : pertes financières, interruption de l’activité, rançon, mauvaise réputation, etc.
Pour s’en prémunir, les entreprises ont tout intérêt à mettre en place un arsenal de sécurité robuste. Cela passe par plusieurs :
- Une surveillance du trafic ;
- Des pare-feu et des filtres ;
- Des systèmes de protection contre les bots malveillants ;
- Un réseau de diffusion de contenu (CDN) ; etc.
5 – Les failles de sécurité liées aux plugins
Les plugins sont des extensions permettant d’ajouter de nouvelles fonctionnalités à un site ou une application web. Mais comme il s’agit de ressources externes, ces extensions sont soumises à de nombreuses failles de sécurité. Et bien évidemment, les cybercriminels savent les exploiter à la perfection pour y introduire des logiciels malveillants, accéder à vos données et/ou prendre le contrôle de votre navigateur.
Pour réduire le risque cyber, plusieurs solutions sont possibles :
- Réaliser toutes les mises à jour ;
- Suivre les alertes dans le back office ;
- Limiter le nombre de plugins au strict nécessaire pour éviter une exposition inutile des systèmes informatiques.
6 - L'exposition des données sensibles
Les hackers malveillants s'attaquent en priorité aux données sensibles pour faire un maximum de dégâts. D’où l’importance de bien les protéger. Plusieurs techniques peuvent être utilisées, mais la plus efficace est sans doute le chiffrement des données. Ainsi, même si le hacker parvient à pénétrer la base de données, il aura besoin d’une clé pour les déchiffrer.
Une telle solution permet de limiter l’impact d’une cyberattaque, mais aussi d’une fuite de données. Celles-ci ne seront pas visibles par les tiers qui ne détiennent pas la clé de déchiffrement.
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