Le Pentest Grey Box est une méthode de test d’intrusion hybride, à mi-chemin entre les tests en boîte noire et en boîte blanche. Alors, concrètement, comment se déroule ce type de simulation de cyberattaque ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir !
Afin de garantir la robustesse des systèmes informatiques contre les cyberattaques toujours plus sophistiquées, les professionnels de la sécurité usent de nombreuses méthodes.
L’une de ces approches est le test d’intrusion, ou pentest, qui consiste à simuler une attaque dans le but de mettre en lumière les vulnérabilités cachées d’un système ou d’un réseau.
Il existe plusieurs variantes de ce type de tests. Dans le cas d’un pentest « white box » ou boîte blanche, le testeur dispose d’une visibilité totale du système à évaluer et agit en pleine connaissance.
En revanche, les tests en boîte noire, ou « black box », consistent à intervenir à l’aveugle, avec une connaissance très limitée de la cible. À la croisée de ces deux tactiques, on retrouve une troisième alternative : le pentest grey box.
Qu’est-ce qu'un Pentest Grey Box ?
Le Pentest Grey Box se positionne donc au croisement entre deux méthodologies bien établies : le Black Box Testing, où les testeurs disposent d’une connaissance limitée du système à évaluer, et le White Box Testing où ils bénéficient d’une visibilité totale.
Dans le cadre du Grey Box, les testeurs opèrent avec une connaissance partielle de l’infrastructure cible. Cela émule de manière réaliste la perspective d’un attaquant externe disposant d’une certaine quantité d’informations sur la cible, tout en laissant place à la découverte de vulnérabilités inconnues.
Cette approche atypique présente toute une palette d’avantages distincts. Elle permet une évaluation réaliste du niveau de sécurité d’un système, simulant l’attitude d’un acteur malveillant motivé par des informations partielles.
De plus, ce test en boîte grise offre un équilibre entre la profondeur de l’analyse et la flexibilité des tests. Cela permet d’identifier des vulnérabilités tout en évitant les limites liées au test en boîte noire.
Cependant, cette méthode n’est pas dépourvue de défis. La connaissance partielle peut entraîner des lacunes dans la compréhension de la totalité du système, laissant potentiellement certaines failles non détectées. Trouver l’équilibre entre trop d’informations et trop peu représente un délicat challenge…
Quelle est la méthodologie du Pentest Grey Box ?
Le test en boîte grise suit une méthodologie bien définie. Tout d’abord, la première étape est la phase de préparation. Une collecte minutieuse d’informations est de rigueur, et peut inclure des recherches sur la structure du réseau, les technologies utilisées, les fournisseurs, et d’autres détails pertinents.
Les testeurs explorent également les aspects externes, tels que la présence en ligne de l’entreprise, les médias sociaux et d’autres sources d’informations publiques.
On délimite ensuite le périmètre du test, puisque la connaissance ne doit être que partielle. Les zones spécifiques du système à évaluer sont déterminées, pour permettre une concentration efficace des efforts.
Vient ensuite la phase d’analyse. Les testeurs identifient les vulnérabilités potentielles en se basant sur les éléments dont ils ont pris connaissance.
Cela peut impliquer des analyses de surface, comme la recherche de failles dans les configurations réseau. Les investigations peuvent toutefois être approfondies, avec par exemple une analyse des applications web et des protocoles de sécurité.
Puisqu’elles sont souvent des points d’entrée privilégiés pour les attaquants, les analyses se concentrent sur l’évaluation des applications critiques. Les testeurs tentent d’exploiter des vulnérabilités spécifiques dans le code source, les configurations incorrectes ou les erreurs de développement qui risquent d’être exploitées par des attaquants réels.
Le processus se poursuit avec la phase d’exploitation, au cours de laquelle les testeurs simulent des attaques ciblées pour évaluer la résilience du système face à des menaces réalistes.
Ils peuvent effectuer des tentatives d’ingénierie sociale, des attaques par force brute ou d’autres techniques d’exploitation. L’objectif est aussi d’évaluer la capacité du système à détecter et à répondre aux tentatives d’intrusion.
Pour évaluer la robustesse des défenses, il est nécessaire d'explorer les mécanismes de détection, les journaux d'événements, ou encore les réponses automatisées.
Après cette exploration approfondie, les résultats de toutes les phases sont consignés de manière détaillée. Les vulnérabilités identifiées, les exploits réussis, les mesures de sécurité les plus efficaces et les recommandations sont signalés dans un rapport complet.
Ces conseils sont accompagnés de solutions concrètes, permettant de remédier aux vulnérabilités détectées et de renforcer la sécurité de l’entreprise.
Quels sont les meilleurs outils et technologies ?
Au-delà d’une méthodologie rigoureuse, le succès d’un Pentest Grey Box repose largement sur l’utilisation judicieuse d’outils et de technologies appropriés.
Pour la collecte d’informations, on utilise notamment des outils de reconnaissance comme Nmap, Recon-ng et Shodan afin de cartographier le réseau, identifier les hôtes actifs et découvrir les services en cours d’exécution.
Les scanners de vulnérabilités comme OpenVAS et Nessus aident quant à eux à identifier les failles potentielles dans les services et les applications. Afin d’agréger des informations sur l’entreprise à partir de sources publiques, des outils comme Maltego et theHarvester aident à créer une image plus complète.
Divers outils d’analyse de vulnérabilités sont disponibles comme Burp Suite, OWASP ZAP et Acunetix pour les applications web, qui permettent notamment de détecter les injections SQL et les failles XSS.
Pour l’audit des configurations réseau, Wireshark et Nipper sont utilisés pour examiner le trafic, identifier les configurations incorrectes et évaluer la robustesse des paramètres de sécurité.
L’exploitation des vulnérabilités découvertes, quant à elle, s’effectue à l’aide de solutions comme Metasploit qui permet aux testeurs de démontrer les risques potentiels et les impacts d’une attaque réussie.
En revanche, les tests d’ingénierie sociale reposent davantage sur des logiciels comme le SET (Social-Engineer Toolkit) utilisé pour simuler de telles attaques. Ils servent notamment à évaluer la résilience des employés face aux tentatives de manipulation.
Une fois les tests complets, des outils comme Dradis et Faraday simplifient la création de rapports détaillés, en intégrant automatiquement les résultats des tests et en facilitant la communication claire des vulnérabilités découvertes.
Aidant à présenter les relations complexes, les solutions de Power BI comme Tableau ou Maltego facilitent la compréhension des interconnexions. Ceci permet à toutes les parties prenantes de bien comprendre les conclusions des tests.
C’est en combinant de manière stratégique tous ces outils au long du processus de test en boîte grise que les professionnels de la cybersécurité peuvent maximiser l’efficacité de leurs évaluations.
À l’avenir, l’intégration de l’intelligence artificielle va permettre de rendre les tests encore plus efficaces notamment grâce à l’identification de vulnérabilités inconnues à l’aide du machine learning…
Pentest grey box, le test d’intrusion le plus fiable et réaliste
En combinant la connaissance partielle avec des analyses approfondies, le test en boîte grise offre la perspective la plus réaliste qui soit sur la résilience des systèmes puisqu’il simule les conditions d’une attaque réelle.
Toutefois, les professionnels peuvent se heurter à des difficultés comme le manque d’informations cohérentes ou la difficulté à délimiter efficacement le périmètre du test.
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