Un Pentest White Box ou test de pénétration en boîte blanche consiste à tenter de pénétrer les cyberdéfenses laissant aux testeurs l’accès au code source et à toutes les informations sur le système. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette méthode, ses avantages et la formation à suivre pour la maîtriser !
Lorsqu’on pense aux intrusions informatiques, on pense d’abord à la cybercriminalité. Pourtant, simuler une attaque peut aussi être un excellent moyen de mettre à l’épreuve la sécurité d’une entreprise : c’est ce qu’on appelle le hacking éthique.
Afin d’identifier les vulnérabilités et les points faibles d’un système informatique, d’un réseau ou d’une application, les experts en cybersécurité peuvent tenter de contourner ses défenses pour s’y infiltrer. Il s’agit d’un test de pénétration, ou pentest.
Parmi les différentes approches existantes, le Pentest en Boîte Blanche ou Pentest White Box se concentre sur l’inspection approfondie du code source et de l’architecture des systèmes.
Qu’est-ce que le Pentest White Box ?
Aussi appelé parfois Pentest de Verre Clair, ce type de test d’intrusion repose sur une connaissance approfondie et détaillée de la cible.
Contrairement au Pentest en Boîte Noire, où les testeurs disposent d’un minimum d’informations, cette approche permet aux testeurs de travailler avec une compréhension complète de l’environnement.
Ils connaissent le code source, l’architecture réseau et d’autres détails techniques. Toutes les informations pertinentes sont à leur disposition, y compris la documentation, les diagrammes, les configurations système ou même parfois les identifiants d’accès.
Cette connaissance exhaustive permet de planifier des attaques chirurgicales pour déterminer avec précision les vulnérabilités potentielles.
En examinant le code source, il devient possible d’identifier les failles de sécurité, erreurs de configuration, mauvaises pratiques de codage ou autres problèmes de gestion des données sensibles.
Avantages et limites
Un Pentest White Box présente des avantages majeurs en termes de détection précise des vulnérabilités puisque la connaissance de la cible est maximisée. C’est aussi un bon moyen de réduire les faux positifs, et donc les ressources gaspillées pour investiguer de faux problèmes.
Comme tous les tests d’intrusion, le White Box permet aussi d’identifier et de corriger les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées par des criminels. Le risque de violation de données s’en trouve fortement réduit.
Néanmoins, cette méthode n’est pas toujours adéquate. Elle peut être coûteuse en temps et en ressources, puisqu’elle implique de collecter toutes les informations et d’exécuter un test complet.
Par ailleurs, elle repose fortement sur l’exactitude et la disponibilité de la documentation de la cible. Et les résultats peuvent ne pas refléter avec exactitude les tactiques employées par les vrais attaquants, car ces derniers ont souvent un accès plus limité à l’information…
Comment se déroule un Pentest White Box ?
Pour garantir son efficacité et sa pertinence, le Pentest White Box doit suivre une méthodologie bien définie. En voici les étapes clés.
Tout d’abord, la première étape consiste à recueillir des informations sur la cible. Cela peut inclure l’accès à la documentation du code source, aux plans d’architecture réseau ou aux spécifications de sécurité.
Le testeur doit travailler en étroite collaboration avec l’équipe de sécurité de l’entreprise pour obtenir toutes les informations nécessaires. Il peut ensuite se concentrer sur l’analyse du code source.
Il examine le code de manière détaillée, à la recherche de la moindre vulnérabilité. L’analyse peut être effectuée manuellement, en utilisant des outils logiciels, ou à l’aide d’une combinaison des deux.
Parmi les vulnérabilités couramment recherchées, on compte les failles de sécurité, les erreurs de gestion de la mémoire, ou encore les failles de type injection.
Après avoir identifié les faiblesses potentielles, les testeurs procèdent à une évaluation approfondie. Ceci implique de déterminer la gravité de chaque vulnérabilité, en tenant compte de son impact possible sur la sécurité et la confidentialité des données.
En cas de détection d’une vulnérabilité critique, il s’agit d’une priorité absolue à traiter de toute urgence. Dans le cas contraire, les conséquences peuvent être catastrophiques.
L’exécution du test : une étape cruciale
Suite à cette étape d’identification, on élabore un plan de test détaillé, incluant les scénarios d’attaque potentiels, les méthodes d’exploitation, et les objectifs spécifiques à atteindre.
Les scénarios doivent être réalistes, pour simuler au mieux les attaques potentielles. En se basant dessus, les testeurs passent ensuite à l’exécution.
Ils tentent d’exploiter les vulnérabilités identifiées pour accéder aux systèmes ou aux données sensibles. Cette phase peut être particulièrement complexe, et exige une véritable expertise technique.
Cette opération peut être coûteuse en temps et en ressources, et implique une coopération étroite avec l’entreprise cible. De plus, les principes éthiques doivent être respectés comme le fait d’éviter de causer des dommages aux systèmes ou d’intervenir sans autorisation préalable…
Rédaction des rapports : la communication des résultats
Une fois les tests finalisés, le Pentester se doit de communiquer les résultats. C’est ce qui garantit que toutes les vulnérabilités identifiées soient convenablement traitées dans les plus brefs délais.
Pour y parvenir, il rédige des rapports détaillés documentant les faiblesses découvertes, leur gravité, et les méthodes d’exploitation employées pour y parvenir. Ces rapports doivent être clairs, concis, et adaptés à un public technique ou non technique.
Les vulnérabilités doivent être hiérarchisées en fonction de leur gravité, de leur impact potentiel sur la sécurité, et de la facilité avec laquelle l’exploitation a réussi. Ainsi, l’entreprise peut concentrer ses ressources sur la correction des plus critiques.
Bien plus qu’un simple compte rendu, le rapport de Pentest doit aussi inclure des recommandations pour remédier aux vulnérabilités identifiées.
Il peut s’agir d’inclure des correctifs spécifiques, de changer des configurations, de mettre à jour des logiciels ou d’autres mesures appropriées. L’objectif est clair : renforcer les défenses et combler les lacunes !
Les meilleures pratiques pour réussir un Pentest White Box
Le succès d’un test en boîte blanche repose essentiellement sur la qualité de la planification, de l'exécution et de la communication. Plusieurs pratiques permettent d’accroître les chances de réussite.
Pour les professionnels de la cybersécurité, des compétences techniques en analyse de code source sont indispensables. Il faut également rester à jour sur les dernières vulnérabilités en date, les nouvelles techniques d’attaques et les outils de sécurité dernier cri.
Un esprit d’équipe et une capacité pour la collaboration sont également d’un précieux secours pour réunir autant d’informations que possible et garantir une communication efficace avec les entreprises.
Ces dernières, de leur côté, ont tout intérêt à planifier le test longtemps en l’avance pour garantir que toutes les ressources nécessaires soient disponibles et que les informations requises soient prêtes à temps.
Elles doivent aussi comprendre les risques d’un pentest white box. Seules les vulnérabilités connues au moment du test seront révélées, alors même que la sécurité doit être une préoccupation continue.
Quoi qu’il en soit, les recommandations de sécurité émises dans les rapports doivent être mises en œuvre sans le moindre délai pour corriger les vulnérabilités identifiées avant qu’il ne soit trop tard !
Le Pentest White ox, une approche chirurgicale de la cybersécurité
En laissant aux testeurs l’accès complet aux informations techniques sur le système à pénétrer, le Pentest White Box permet une efficacité accrue grâce à des attaques ciblées avec précision.
C’est devenu un outil essentiel dans l’arsenal de sécurité des entreprises, pour corriger les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées par des attaquants malveillants.Il s’agit toutefois d’un contrat de confiance entre le testeur et la cible, et cette approche exige de suivre une méthodologie bien définie. C’est la raison pour laquelle une expertise est indispensable.
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