Le proof of concept est une étude de faisabilité technique, économique et commerciale. Il est très utilisé lors de la création de solutions innovantes, pour lesquelles il est difficile d’étudier un marché défini. Le PoC sert à identifier les idées porteuses qui méritent l’allocation de ressources. Vous souhaitez en savoir plus sur cette première étape de gestion de projet ? Poursuivez votre lecture pour découvrir la définition du proof of concept et les étapes de sa mise en œuvre !
Définition du proof of concept
Le proof of concept constitue une étude de faisabilité technique, économique et commerciale. Il s’agit de la première phase dans la gestion d’un projet de développement d’une solution ou d’un produit innovant. Commandé en interne ou par une entreprise extérieure, le PoC permet de démontrer qu’une idée est viable. Dirigée par des développeurs ou des chercheurs, cette phase aboutit sur la poursuite ou l’abandon du projet.
Quelle est la différence entre le PoC, le prototype et le MVP ?
Le PoC est une simple démonstration de faisabilité d’une idée. Il sert à prouver qu’il existe un besoin avéré chez une audience auquel il est possible de répondre. Si le projet semble viable, on y alloue des ressources et on construit un prototype. Élaboré à partir de maquettes, ce dernier permet de vérifier la faisabilité technique et d’obtenir des retours de la part d’utilisateurs finaux.
Les équipes de développement du produit ou de la solution améliorent progressivement le prototype, en fonction du feedback reçu. À l’issue de ce processus, un produit minimum viable (MVP) incluant toutes les fonctionnalités majeures est commercialisé. L’entreprise innovante peut ensuite continuer à optimiser son idée, selon la méthode Agile de son choix. Elle peut ainsi proposer de nouvelles versions de son produit, en prenant en compte les retours de ses premiers clients.
Qu’est-ce qu’un PoC en informatique ?
En informatique, le terme de proof of concept renvoie à la preuve de l’existence d’une vulnérabilité. Elle a pour objectif de démontrer la possibilité d’exploiter la faille identifiée et la nécessité de la patcher. Dans les entreprises de cybersécurité, un vulnerabilty researcher est généralement chargé de la rédaction de ces preuves. Les hackers « white hat » participant à des programmes de bug bounty doivent également créer des PoC pour toucher leurs primes.
Pourquoi faire un proof of concept ?
La rédaction d’une preuve de concept permet de déterminer les idées suffisamment viables pour être développées. Le PoC a un double avantage :
- Il permet d’identifier rapidement les projets prometteurs ;
- Il évite d’allouer des ressources à des idées peu sérieuses.
En l’absence d’une étude de marché, le PoC est le document clé pour convaincre les parties prenantes d’un projet. Sa validation au sein de l’entreprise innovante ou par son client permet de lancer le processus de développement.
Comment faire un proof of concept ?
Chaque proof of concept dispose de son propre cahier des charges. Le processus de rédaction prend en compte les différents objectifs des parties prenantes et la nature de l’idée à explorer. Les preuves de concept d’un logiciel, d’un produit ou d’un service innovant partagent cependant certaines caractéristiques. Voici 5 étapes qu’il est généralement nécessaire de suivre pour rédiger une démonstration de faisabilité.
1 – Définir le besoin auquel répond son idée
La première étape pour réaliser un proof of concept est de déterminer le marché auquel on s’adresse. Sans demande réelle pour son futur produit, il est primordial de s’assurer qu’il répond réellement à un besoin. Il est également nécessaire de s’interroger sur les objectifs que l’on souhaite se fixer.
Cette phase est avant tout théorique. Elle permet de s’assurer qu’il est utile de faire un PoC, mais aussi que l’idée semble prometteuse. Si c’est le cas, le responsable du projet peut entreprendre la rédaction de la preuve de concept.
2 – Lister les ressources nécessaires à la réalisation du projet
La seconde étape consiste à lister l’ensemble des ressources nécessaires à la création de la solution ou du produit final. Cela comprend les ressources tangibles, comme les ressources humaines, matérielles et financières.
Mais il est également important de prendre en compte les ressources immatérielles, dès la genèse du projet. Il peut s’agir de détailler les compétences techniques et les soft skills indispensables à la réalisation de l’idée. Le temps passé pour les différentes tâches importantes, comme le sourcing du matériel requis, est évidemment précisé.
3 – Définir des indicateurs de performance et le périmètre du projet
Le proof of concept doit proposer quelques indicateurs de performance adaptés à la nature de l’idée étudiée. Ces KPI (key performance indicators) serviront de seuils clairs pour juger du succès ou de l’échec du projet. Outre le retour sur investissement ou le niveau de risque acceptable, des indicateurs plus spécifiques sont généralement nécessaires. Une fois définis, on associe ces KPI à un plan concret de réalisation du proof of concept.
Cette feuille de route comprend le temps alloué à chaque étape de conception, et le périmètre visé par le projet. Elle précise les outils qui seront utilisés pour établir la preuve de faisabilité de l’idée. Il peut s’agir d’utiliser des études existantes ou d’en commander des nouvelles. Un autre moyen de vérifier qu’un marché existe est de demander l’avis de son public cible via des questionnaires.
4 – Analyser les données et décider de l’avenir du projet
Lorsque toutes les données nécessaires au proof of concept sont collectées, on procède à leur analyse. Cette étape de data processing permet de vérifier les hypothèses initiales sur l’existence d’un marché pour son logiciel ou produit. On peut ensuite comparer ces résultats aux KPI définis, ainsi qu’aux objectifs business de l’entreprise. Enfin, les rédacteurs du proof of concept tirent leurs conclusions sur la viabilité de leur idée.
Ils présentent leurs résultats à leur client, à leurs investisseurs ou à leur hiérarchie. Si les parties prenantes sont convaincues, on décide de poursuivre le projet. Il est alors possible de modifier son cahier des charges, avant de se lancer dans la création d’un prototype. À l’inverse, si le ratio risque/récompense est jugé insatisfaisant, le projet est abandonné.