400 % de hausse des cyberattaques depuis la pandémie. Souvent une erreur humaine en est à l’origine. Ce qui signifie que les entreprises ont le pouvoir d’agir pour limiter les menaces. Notamment en mettant en place un SMSI. Découvrez ce système de gestion des risques devenu indispensable au sein des entreprises.
Qu’est-ce qu’un SMSI ?
Le SMSI (ou Système de management de la sécurité de l’information) est un ensemble de politiques, de processus, d’outils et de stratégies préconisés par la norme ISO/IEC 27001. L’objectif de ce système est alors d’assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données grâce à une bonne gestion de la sécurité et à une prévention des risques. Plus précisément, il s’agit de trouver le juste équilibre entre la réduction des risques et le risque lui-même. Car il est tout à fait possible de garantir la sécurité des données en verrouillant totalement les accès aux informations. Mais cette technique n’est pas souhaitable pour assurer la productivité. Ainsi, les organisations sont amenées à définir des processus en fonction de la sensibilité des datas. Ce qui permet d’apporter une réponse proportionnelle au risque.
Bon à savoir : Le SMSI fait partie intégrante de la certification ISO 27001 qui “spécifie les exigences relatives aux systèmes de management de la sécurité des informations”. Cette norme internationale n’impose pas de mesure obligatoire. Elle préconise plutôt des lignes directrices qui sont reprises par le système de management de la sécurité de l’information.
Quels sont les champs d’application du SMSI ?
Pour garantir l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité des données, le SMSI prend en compte tous les facteurs susceptibles d’entraver la sécurité des systèmes d’information. À savoir, les facteurs techniques, humains et les processus. Car généralement, tous les services de l’entreprise sont concernés par la sécurité informatique, pas seulement les DSI.
Les politiques de la sécurité de l’information
Afin de définir la politique de sécurité de l’information, il convient de partir des besoins et spécificités de l’entreprise. C’est-à-dire, son secteur d’activité, sa taille, son évolution, le niveau de confidentialité de ses données, etc.
Par exemple, dans les secteurs de la finance ou de la santé, les données sont particulièrement sensibles. Le SMSI doit alors prendre en compte ce niveau de sécurité maximum pour définir une stratégie adéquate et mettre en place les mesures appropriées.
Lors de la définition de la politique de sécurité, il est primordial d’analyser tous les risques susceptibles de toucher l’entreprise. Cela concerne aussi bien les risques internes qu’externes (comme une cyberattaque, une inondation, une erreur des collaborateurs ou un dysfonctionnement du système informatique).
Les processus de l’entreprise
Pour optimiser la sécurité des données de l’organisation, le SMSI définit un ensemble de processus. Ces derniers concernent divers aspects de l’organisation, à savoir :
- Les communications et les opérations : les processus doivent évidemment s’adapter aux spécificités des opérations et communications.
- Les actifs : notamment les informations commerciales sensibles.
- La sécurité physique et l’environnement : le matériel informatique doit être physiquement protégé contre les éventuelles menaces (vol, inondation, …).
- La continuité de l’activité : il s’agit de définir des processus pour poursuivre ou reprendre l’activité, même en cas d’attaques (ou réalisation de tout autre risque).
- Les droits d’accès : les rôles et les responsabilités doivent être définis en fonction du profil de chaque collaborateur.
- La cryptographie : pour renforcer la protection des données sensibles.
L’ensemble de ces processus SMSI sont également définis au sein de la norme ISO/EIC 27001.
Les ressources humaines
Les erreurs humaines étant majoritairement à l’origine des brèches dans la sécurité informatique, il est plus que nécessaire de les anticiper au sein du SMSI.
Dans un premier temps, il s’agit de sensibiliser les collaborateurs aux risques. Par exemple, à travers des actions de formation ou des notes de service.
Ensuite, il convient de superviser les relations avec les fournisseurs et sous-traitants. En particulier ceux qui ont accès au réseau ou à des données sensibles. Dans ce cadre, des mesures de contrôle sont requises pour limiter les risques. Avec en plus, un encadrement juridique, comme une clause de confidentialité décrivant les obligations contractuelles des parties.
Comment gérer la sécurité de l’information (SMSI) ?
La mise en place du SMSI s’effectue via une suite d’étapes connue sous le nom de plan do check act (PDCA). Voici la démarche à suivre :
- Planifier (Plan) : l’objectif est d’identifier toutes les vulnérabilités et d’évaluer les risques. Cette collecte d’information permet ensuite de définir les politiques et processus adaptés.
- Faire (Do) : il s’agit d’appliquer le plan d’action définie en amont. Pour cela, il est important de suivre les recommandations de la norme ISO 27001.
- Vérifier (Check) : toutes les actions mises en œuvre doivent être analysées pour vérifier l’efficacité des résultats.
- Agir (Act) : en fonction des retours en phase de vérification, vous pouvez améliorer les processus et implémenter les mesures de sécurité correctives.
L’objectif de cette approche est de renouveler et d’optimiser constamment le SMSI. Et oui, de nouvelles menaces cyber apparaissent chaque jour. Le Système de management de la sécurité de l’information doit être capable de faire face à toutes ces évolutions.
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