Nous avons tous entendu parler du scandale Cambridge Analytica et de l’ingérence russe dans les élections américaines de 2016 qui ont vu un certain Donald Trump devenir le nouveau locataire de la Maison Blanche. Néanmoins, nous n’avons peut-être pas saisi l’ampleur de ce scandale ni les enjeux qu’il soulève.
Les acteurs du scandale
Tout d’abord, identifions les parties prenantes de l’affaire. Il y a évidemment Facebook, le premier réseau social au monde et la source des données volées, le gouvernement américain, le gouvernement russe et enfin Cambridge Analytica. Mais qu’est-ce que Cambridge Analytica ?
Cambridge Analytica est une entreprise de conseil en communication spécialisée dans l’analyse et le traitement de grands volumes de données ainsi qu’en psychologie comportementale. C’est une filiale du groupe britannique SCL Group. Cambridge Analytica vend ses solutions d’influence comme Siphon, Validity ou Data Models à ses différents clients, qui sont des organisations gouvernementales, non gouvernementales et privées.
Censée être non partisane, on remarque déjà avant le scandale que la majorité de ses clients du paysage politique américain sont les organisations d’hommes et femmes politiques républicains. On sait que trois hommes politiques de ce parti ont usé de ses services lors de la campagne de 2016 : Ted Cruz, Ben Carson et Donald Trump, d’où part le scandale. Notons d’ailleurs que le très sulfureux Steve Bannon, conseiller principal de la campagne trumpienne, fait partie des donateurs de Cambridge Analytica.
Cambridge analytica, que s'est-il passé ?
Maintenant que les personnages sont présentés, voici l’intrigue.
Cambridge Analytica est ni plus ni moins accusée d’avoir aidé à influencer l’élection américaixne et favoriser l’élection de Donald Trump en permettant à ses clients du gouvernement russe de connaître l’électorat américain sur les réseaux sociaux grâce à un vol de données massif sur le réseau social Facebook. D’après Channel 4, Cambridge Analytica est même accusée d’avoir diffusé massivement des fake news partisane sur le réseau social et d’avoir espionné les adversaires politiques de Donald Trump !
Le scandale est total et le tourbillon médiatique emporte tout en 2017. C’est le début de l’éveil de l’opinion publique quant à l’enjeu des fake news. Evidemment, Cambridge Analytica a nié les accusations en bloc.
Pour la petite histoire, il faut savoir que la grande majorité des données récoltées frauduleusement par la start-up britannique l’ont été grâce à un simple test de personnalité pour lequel les utilisateurs étaient payés 4 euros. Ces utilisateurs devaient se connecter à leur compte Facebook et ont transmis à leur insu leurs données et toutes celles de leurs amis.
Les conséquences de l'affaire
L’ampleur de l’affaire est si grande que Mark Zuckerberg a été interrogé au Sénat en avril 2018 pour éclaircir la situation et le questionner sur la gestion des données personnelles par le groupe Facebook. Véritable or invisible de notre ère, les données sont amenées à être de plus en plus convoitées tant leur valeur grandit de jour en jour du fait de leurs multiples utilisations. Si vous êtes intéressés par ces enjeux, n’hésitez pas à faire un tour sur le site de Cyber University.
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